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Movember : la moustache en novembre pour le cancer de la prostate

Après Octobre Rose et la mobilisation en faveur de la lutte contre le cancer du sein, novembre est le mois de la lutte contre le cancer de la prostate. Selon les statistiques, on diagnostique ce cancer chez 1 homme sur 8. On retrouve ces mêmes chiffres pour le cancer du sein, chez la femme. Le dépistage précoce est donc là encore, important.

A l’Hôpital de Sens, le cancer de la prostate est pris en charge de manière efficiente par les équipes hospitalière du service d’urologie en collaboration avec le service de cancérologie. En témoigne le palmarès du Point* paru cet été qui distingue l’Hôpital de Sens dans cette spécialité (voir l’article dédié dans l’édition précédente). En effet, depuis le mois de janvier 2015, l’hôpital de Sens

s’est doté d’une technique de pointe utilisée dans le traitement de l’adénome de la prostate : le laser Green Light (PVP). La technique de la vaporisation laser se substitue à la chirurgie intrusive lourde.

Comment se déroule le dépistage ?

Le dépistage repose sur deux examens médicaux principaux : le toucher rectal et la prise de sang pour mesurer le taux de PSA (antigèneantigène. Substance reconnue par l'organisme comme étrangère et provoquant une réaction immunitaire avec fabrication d'anticorps contre elle. prostatique spécifique).

Si ces deux examens se révèlent normaux, cela signifie en général qu'il n'y a pas de cancer de la prostate. Il est possible de renouveler ces examens en fonction de l’âge et des facteurs de risque personnels. En cas d'anomalie, des biopsies seront nécessaires pour confirmer le diagnostic de cancer.

Ludique en apparence, le mouvement a très vite été pris au sérieux et s’est étendu au monde entier. Lancée comme une blague en 2004 en Australie, la campagne de prévention Movember** rencontre un succès grandissant dans le monde anglo-saxon. En novembre, se laisser pousser la moustache peut aider à lutter contre le cancer de la prostate ainsi que d'autres maladies masculines. Ce n'est pas une blague, mais une opération très sérieuse lancée en Australie sous le nom deMovember, une contraction en anglais de november et de mo, en argot, pour moustache.

L’objectif commun à toutes ces actions de communication est de sensibiliser l'opinion publique et de lever des fonds pour la recherche dans les maladies masculines telles que le cancer de la prostate. Le concept vise aussi et surtout à sensibiliser les hommes aux risques du cancer de la prostate et à l'importance d'un dépistage précoce. En 2010, 80 millions de dollars ont été récoltés dans le monde par ces militants moustachus pour faciliter l'accès au dépistage du cancer de la prostate. En France, le mouvement n'arrivera qu'en 2012 pour sensibiliser à la santé masculine.

« Chaque année, plus de 71 000 hommes sont touchés par le cancer de la prostate.

Il y a 8 870 décès dû au cancer de la prostate par an en France. Son incidence est en forte augmentation +8.5/ par an. 70 nouveaux cas/an sont pris en charge dans le service d’urologie de l’Hôpital. Plus le cancer de la prostate est détecté tôt, mieux il est traité. Un dépistage individuel est recommandé dès l’âge de 55 ans et jusqu’à 75 ans. » Indique le Dr Halim Lababidi, chirurgien urologue, responsable du service de chirurgie urologie.